Bibliographie

Arthur Perret (Université Jean Moulin Lyon 3)

🚧 Page en construction — Dernière mise à jour : 11/12/2022

Cette page liste quelques éléments utiles pour clarifier les attentes des enseignants concernant les citations et la bibliographie à l’université. Je présente aussi deux outils qui permettent d’automatiser en partie le travail bibliographique, au format texte : Zotero et Zettlr.

1 Principes

La bibliographie obéit à deux grands principes :

Respect du droit d’auteur : vous devez citer les auteurs dont vous utilisez le travail.

Réfutabilité : votre travail doit s’appuyer sur des arguments vérifiables et potentiellement réfutables. Pour cela, il faut notamment identifier sans aucune ambiguïté les sources utilisées, c’est-à-dire fournir suffisamment d’éléments d’identification au lecteur pour qu’il puisse les rechercher et les localiser facilement.

La bibliographie s’oppose ainsi au plagiat. Plagier, c’est s’approprier frauduleusement le texte, les idées ou les faits d’un auteur et oublier délibérément ou par négligence de le citer.

2 Définitions

Les définitions ci-dessous correspondent au sens des termes tels qu’ils sont utilisés sur cette page. Des différences peuvent exister avec d’autres ressources pédagogiques.

Source
Document servant d’appui pour un travail de connaissance – rédaction d’une problématique, interprétation des résultats d’une recherche, etc.
Référence
Ensemble de métadonnées décrivant une source, qui permettent de l’identifier, et qui sont incluses dans le corps d’un texte.
Bibliographie
Liste de références présentées sous forme longue, c’est-à-dire en incluant le maximum d’informations pertinentes sur la source. Généralement incluse en fin de document.
Note
Référence présentée sous forme longue, en marge du texte (souvent en bas de page), reliée à une affirmation ou une citation via un appel de note (qui peut être un chiffre, une lettre ou un symbole). Ne s’accompagne généralement pas d’une bibliographie (qui serait redondante).
Appel bibliographique
Référence présentée sous forme courte, c’est-à-dire en incluant uniquement le minimum nécessaire pour identifier la source. Toujours incluse immédiatement après une affirmation ou une citation, directement dans le corps du texte, et toujours accompagnée d’une bibliographie.

Voici un petit schéma pour vous aider à différencier ces notions :

Schéma illustrant les différences entre les principaux termes en bibliographie.

3 Styles bibliographiques

Pour pouvoir être utilisée efficacement, une bibliographie doit être classée dans un certain ordre. Les types de classement les plus courants sont l’ordre alphabétique (des auteurs, des titres) et l’ordre chronologique (des dates de publication, de citation dans le texte). On peut également organiser une bibliographie par type de document, par exemple en regroupant les sources issues du Web dans une section de la bibliographie (on utilise alors parfois le terme « webographie »).

Par ailleurs, quelque soit le type de classement, il existe différentes manières de rédiger une référence. Ces différences portent sur la nature des informations incluses ou omises, leur ordre, la typographie (ponctuation, casse, abréviations), etc.

Au fil du temps, les différentes pratiques de classement de la bibliographie se sont stabilisées sous forme de styles. Un style bibliographique est une série de règles qui codifient la manière de citer, classer et rédiger les références. Un style mélange souvent plusieurs types de classement. Par exemple, une bibliographie en style « auteur-date » est classée par ordre alphabétique des auteurs et, pour chaque auteur, par ordre chronologique des dates de publications.

Il existe des milliers de styles bibliographiques (10219 à ce jour dans le répertoire Zotero). Mais :

Une règle essentielle à suivre quel que soit le style ou la norme utilisée, c’est de ne jamais en changer au cours d’un même travail rédactionnel.

En sciences de l’information et de la communication, les principaux formats utilisés sont auteur-date et note. Je recommande souvent d’utiliser la norme ISO-690 au format auteur-date.

3.1 Citation Style Language

Citation Style Language (CSL) est un langage basé sur XML qui permet de définir des styles bibliographiques. Concrètement, un fichier CSL est une feuille de styles qui permet de mettre en forme automatiquement des citations et des bibliographies.

CSL est un format standard utilisé par plusieurs familles d’outils d’écriture. Si on utilise un logiciel de traitement de texte avec une extension qui gère la bibliographie (ex : LibreOffice avec le module Zotero), il y a de bonnes chances pour que le style bibliographique soit géré en CSL. On retrouve CSL aussi dans les pratiques d’écriture scientifique au format texte (ex : Pandoc Markdown ; LaTeX avec le paquet citation-style-language).

4 Comment citer ?

4.1 Citation simple

Citer une partie du texte signifie retranscrire un extrait tel quel : respect de la ponctuation, des majuscules, des fautes ainsi que la mise en forme (notamment l’italique, généralement utilisée pour les langues étrangères, les titres d’œuvre, l’emphase).

La citation doit être entre guillemets.

La citation doit toujours être référencée. Au format auteur-date par exemple, on indique l’auteur, l’année et la localisation. Cette dernière correspond à l’emplacement de la citation dans le document : le plus souvent, on indique le numéro de page ; lorsque ce n’est pas applicable, on se rabat sur le numéro de section, de paragraphe…

Quand il y a deux auteurs, on les inscrit tous les deux. Ex : (Epron, Vitali-Rosati 2018).

Au-delà de deux auteurs, on ne reprend que le premier, suivi de l’abréviation « et al. »

Exemple de citation simple :

Benoît Epron et Marcello Vitali-Rosati définissent l'édition de la manière suivante :

« L'édition peut être comprise comme un processus de médiation qui permet à un contenu d'exister et d'être accessible. On peut distinguer trois étapes de ce processus qui correspondent à trois fonctions différentes de l'édition : une fonction de choix et de production, une fonction de légitimation et une fonction de diffusion » (Epron, Vitali-Rosati 2018, p. 5-6).

4.2 Citation en langue étrangère

On peut citer un passage en langue étrangère si on sait que les lecteurs maîtrisent la langue de l’extrait. On met alors le passage cité en italique (et toujours entre guillemets, toujours référencé).

Lorsque la langue originale ne peut pas être comprise par les lecteurs, deux options :

  • soit on trouve une traduction déjà publiée de l’extrait, on cite alors cette traduction et on indique dans la référence le nom du traducteur ainsi que les dates de publication et de traduction ;
  • soit on doit traduire soi-même l’extrait, auquel cas on mentionne ceci dans le document – soit dans une note à l’attention du lecteur, soit en faisant précéder la référence d’une mention comme « [Notre traduction] ».

4.3 Citation secondaire

Il arrive qu’on lise un document qui contienne des citations qu’on veut citer à notre tour. En règle générale, il est recommandé de consulter à la source primaire plutôt que citer une source secondaire. Ceci permet de vérifier que la source primaire a été correctement citée, ce qui n’est pas toujours le cas. Par ailleurs, cela permet de lire la citation dans son contexte, ce qui est important pour en assimiler le sens.

En dernier recours, lorsqu’on ne peut pas accéder à la source primaire, il convient de citer l’extrait en donnant la source originale, suivi de « cité dans » ou « cité par », suivi de la source secondaire.

5 Quelles métadonnées inclure ?

5.1 Dans la bibliographie

Les métadonnées à inclure dans une référence dépendent du type de document.

Pour tous les documents de manière générale, il convient d’inclure :

  • titre ;
  • auteur(s) ;
  • date ;
  • identifiant (si applicable, en fonction du document : ISBN, DOI…).

Ensuite, tout dépend du document. Pour les livres par exemple, on ajoutera la maison d’édition.

Une distinction générale importante à faire :

  • les documents qui sont contenus dans un autre document (ex : un chapitre de livre, un article de revue, un billet de blog) ;
  • les documents qui ne sont pas contenus dans un autre document (ex : un livre, une thèse, un rapport).

Pour les documents contenus dans un autre document, il faut veiller à ajouter des métadonnées concernant le document contenant. Les deux principales sont :

  • les pages où apparaissent le document contenu (pour les articles de périodiques)
  • le nom du document contenant (varie selon le type de document)

Il est très utile d’inclure un lien cliquable pour rendre la référence immédiatement accessible. Cela peut être l’URL d’une page, ou bien un identifiant couplé à un résolveur (ex : https://doi.org/ suivi du DOI) qui le transforme en lien cliquable. Mais attention, ce n’est qu’une métadonnée parmi d’autres, elle ne remplace pas les autres, bien au contraire : sans le reste des métadonnées, impossible d’évaluer à quel type de document va nous renvoyer tel ou tel lien.

5.2 Dans un appel

Les métadonnées à inclure dans un appel dépendent du style bibliographique utilisé.

Le style « numérique » consiste à numéroter les références. L’appel renvoie à la référence complète dans la bibliographie. On retombe alors sur le cas évoqué dans la section précédente.

Le style « note » consiste à numéroter les appels, qui renvoient à une note située soit en bas de page (footnote), soit dans la marge (margin note ou sidenote), soit en fin de section ou de document (endnote). Le contenu de ces notes dépend du style bibliographique utilisé. Généralement, la première fois qu’une source est citée, la note contient la référence complète ; pour les citations suivantes, la note contient moins d’informations, avec souvent une abréviation latine indiquant que la source a déjà été citée. L’application d’un style de type « note » peut être considérablement facilitée si on utilise un logiciel capable de générer automatiquement les notes.

Le style « auteur-date » consiste à inclure dans l’appel le nom du ou des auteurs suivi de la date de publication (d’où le nom « auteur-date »).

5.3 Anticiper la question

Il est recommandé d’anticiper la question des métadonnées à collecter dès la consultation des sources.

Homogénéité. De la même manière qu’il ne faut jamais changer de style bibliographique à l’intérieur d’un même document, il est recommandé de suivre les mêmes règles de collecte pour toutes les sources. Par exemple, si on note la langue, on choisira soit « Français », « Anglais », etc. soit un code linguistique comme « fr-FR », « en-GB », etc. mais l’important est de choisir une pratique et de s’y tenir. L’homogénéité fait gagner du temps, elle rend les pratiques plus fluides – que ce soit quand on manipule les données dans un logiciel de gestion bibliographique ou quand on parcourt des références dans un document.

Exhaustivité. Si on collecte des sources susceptibles d’être utilisées dans plusieurs travaux différents, il est recommandé de récupérer un maximum de métadonnées. En effet, rien n’est pire que de découvrir qu’un travail nécessite de citer des sources en incluant certaines métadonnées qu’on n’avait pas collectées. Il est donc préférable d’avoir une base de données très complète et de jouer sur les styles bibliographiques pour présenter les sources de différentes manières, avec plus ou moins d’informations.

Précision. Si le document le permet, il est important de noter la localisation d’une citation (numéro de page, de paragraphe, de section). Ne pas localiser une citation, c’est présenter au lecteur avec une affirmation plus difficilement vérifiable, ce qui peut être rédhibitoire. Et mieux vaut noter la localisation au moment même où on copie la citation : devoir reprendre une à une des dizaines de citations non localisées peut être un véritable calvaire, surtout lorsqu’il s’agit de citations copiées il y a longtemps, dans des documents auxquels on n’a plus accès…

Le même principe de précision justifie l’importance de noter l’identifiant d’une source, lorsqu’il existe. Ceci permet de la retrouver plus facilement et réduit les risques de confusion entre les différentes versions d’une même œuvre (exemple : distinguer différentes éditions d’un livre grâce à l’ISBN).

6 Exemple pratique

Dans cet exemple, je montre différentes manières d’intégrer une référence dans un texte, en respectant la norme ISO-690 au format auteur-date.


Si on se réfère à la source sans citer d’extrait, on ajoute la référence juste après le fait mentionné, sous la forme d’un appel :

On peut décrire l'édition comme la réunion de trois fonctions : une qui consiste à sélectionner et produire, une qui consiste à légitimer, et une qui consiste à diffuser (Epron, Vitali-Rosati 2018).

On peut rédiger différemment, en utilisant les noms d’auteurs et en ne mettant que la date entre parenthèses :

Epron et Vitali-Rosati (2018) décrivent l'édition comme la réunion de trois fonctions : une qui consiste à sélectionner et produire, une qui consiste à légitimer, et une qui consiste à diffuser.

Si c’est la première fois qu’on mentionne les auteurs, il peut être plus convenable d’inclure leurs prénoms :

Benoît Epron et Marcello Vitali-Rosati (2018) décrivent l'édition…

Si on se réfère à la source en citant un extrait relativement court (une phrase, ou moins de 2 lignes), on met l’extrait entre guillemets et on ajoute la référence après, en précisant la localisation de l’extrait :

On peut décrire l'édition comme la réunion de trois fonctions : « une fonction de choix et de production, une fonction de légitimation et une fonction de diffusion » (Epron, Vitali-Rosati 2018, p. 6).

Si on cite un extrait long (plus d’une phrase, ou plus de 2 lignes), on l’isole sous la forme d’un paragraphe, toujours entre guillemets et suivi de la référence avec la localisation :

Benoît Epron et Marcello Vitali-Rosati définissent l'édition de la manière suivante :

« L'édition peut être comprise comme un processus de médiation qui permet à un contenu d'exister et d'être accessible. On peut distinguer trois étapes de ce processus qui correspondent à trois fonctions différentes de l'édition : une fonction de choix et de production, une fonction de légitimation et une fonction de diffusion » (Epron, Vitali-Rosati 2018, p. 5-6).

Traditionnellement, la mise en forme de ces paragraphes est légèrement différente, pour indiquer leur spécificité. Généralement, cela se manifeste par un espace un peu plus important à gauche du paragraphe (appelé indifféremment renfoncement, retrait, indentation…).

Il existe un élément HTML dédié pour les paragraphes correspondant à une citation : blockquote (littéralement « citation en bloc »). La syntaxe Markdown équivalente est le chevron fermant > :

Benoît Epron et Marcello Vitali-Rosati définissent l'édition de la manière suivante :

> « L'édition peut être comprise comme un processus de médiation qui permet à un contenu d'exister et d'être accessible. On peut distinguer… » (Epron, Vitali-Rosati 2018, p. 5-6).

Quelle que soit la forme de la citation, on donne la référence sous forme longue dans une section dédiée (« Bibliographie », « Références », « Sources »…) en fin de document.

EPRON, Benoît et VITALI-ROSATI, Marcello, 2018. L’édition
    à l’ère numérique. Paris : La Découverte. Collection
    Repères. ISBN 978-2-7071-9935-5. 

La mise en forme de la bibliographie compte. Certains aspects sont pris en charge par le style bibliographique, par exemple le fait de mettre les titres d’œuvres en italique. D’autres aspects doivent parfois être faits manuellement dans le document final.

Dans l’exemple ci-dessus, j’ai appliqué une indentation inversée (hanging indent), c’est-à-dire que la première ligne de la référence n’est pas indentée, tandis que les suivantes le sont. C’est l’inverse d’un alinéa. Ceci aide à parcourir la bibliographie visuellement de manière rapide.

7 Outils

Certains outils permettent d’automatiser une partie du travail de collecte et d’organisation des sources, ainsi que l’intégration des citations et des bibliographies lors de la rédaction.

7.1 Gestion bibliographique

Les principales fonctionnalités qu’on attend d’un bon logiciel bibliographique sont :

  • collecter des références constituées de métadonnées (auteur, titre, date…) que l’on peut modifier, et auxquelles on peut attacher des pièces jointes (texte intégral de la référence, notes…) ;
  • classer ces références dans des dossiers ou avec des mots-clés ;
  • générer des bibliographies automatiquement.

Un exemple de logiciel bibliographique : Zotero.

Zotero inclut deux mécanismes pour collecter automatiquement les métadonnées d’une référence :

  • un connecteur pour navigateur, qui permet de collecter les métadonnées d’une référence consultée sur le Web (très pratique pour les sources nativement numériques, comme les billets de blog, ou certains articles de revues scientifiques) ;
  • un bouton Ajouter un document par son identifiant, qui permet de collecter les métadonnées d’une référence identifiée par un ISBN (livres), un ISSN (périodique), un DOI (article scientifique), etc.

Attention : les métadonnées collectées automatiquement par les logiciels bibliographiques sont rarement propres ou complètes, ce qui n’est pas leur faute mais plutôt celle des sources. Il faut donc toujours repasser derrière si on veut générer des bibliographies homogènes et sans erreurs.

7.2 Rédaction

Les principales fonctionnalités qu’on attend d’un bon logiciel d’écriture (dans le contexte de l’écriture scientifique) sont :

  • structurer de longs documents et faciliter la navigation ;
  • insérer des citations et générer des bibliographies ;
  • exporter les fichiers dans différents formats.

Un exemple d’éditeur de texte Markdown avec des fonctionnalités d’écriture scientifique : Zettlr

Si vous avez un logiciel bibliographique comme Zotero, il peut générer un fichier de données dans lequel chaque référence sera exportée avec un identifiant id, qu’on appelle plus communément « clé de citation ». Zettlr peut lire ce fichier. Il propose alors une fonctionnalité très pratique : l’insertion des références via la touche @. Sélectionner une référence insère la clé de citation correspondante. En exportant le fichier Markdown, ces clés sont transformées en références et une bibliographie est générée en fin de document. Il est bien entendu possible de choisir un style bibliographique.

Si on reprend l’exemple de citation plus haut, voici à quoi ressemblerait le fichier de données (notez l’identifiant id) :

[
  {"id":"epron2018","author":[{"family":"Epron","given":"Benoît"},{"family":"Vitali-Rosati","given":"Marcello"}],"citation-key":"epron2018","collection-title":"Collection Repères","event-place":"Paris","ISBN":"978-2-7071-9935-5","issued":{"date-parts":[[2018]]},"language":"fr","publisher":"La Découverte","publisher-place":"Paris","title":"L'édition à l'ère numérique","type":"book"}
]

Si on renseigne ce fichier dans les réglages de Zettlr, on peut ensuite insérer des références via la touche @.

Ci-dessous, je donne à nouveau les différents exemples de citation, en mettant cette fois-ci d’abord la syntaxe en Markdown et ensuite le rendu une fois exporté.


On peut décrire l'édition comme la réunion de trois fonctions : une qui consiste à sélectionner et produire, une qui consiste à légitimer, et une qui consiste à diffuser [@epron2018].

devient :

On peut décrire l'édition comme la réunion de trois fonctions : une qui consiste à sélectionner et produire, une qui consiste à légitimer, et une qui consiste à diffuser (Epron, Vitali-Rosati 2018).

@epron2018 décrivent l'édition comme la réunion de trois fonctions : une qui consiste à sélectionner et produire, une qui consiste à légitimer, et une qui consiste à diffuser.

devient :

Epron et Vitali-Rosati (2018) décrivent l'édition comme la réunion de trois fonctions : une qui consiste à sélectionner et produire, une qui consiste à légitimer, et une qui consiste à diffuser.

Benoît Epron et Marcello Vitali-Rosati définissent l'édition de la manière suivante :

« L'édition peut être comprise comme un processus de médiation qui permet à un contenu d'exister et d'être accessible. On peut distinguer trois étapes de ce processus qui correspondent à trois fonctions différentes de l'édition : une fonction de choix et de production, une fonction de légitimation et une fonction de diffusion » [@epron2018, 5-6].

devient :

Benoît Epron et Marcello Vitali-Rosati définissent l'édition de la manière suivante :

« L'édition peut être comprise comme un processus de médiation qui permet à un contenu d'exister et d'être accessible. On peut distinguer trois étapes de ce processus qui correspondent à trois fonctions différentes de l'édition : une fonction de choix et de production, une fonction de légitimation et une fonction de diffusion » (Epron, Vitali-Rosati 2018, p. 5-6).

7.3 Installation conseillée

7.3.1 Zotero

Première étape : téléchargez Zotero.

Je recommande Zotero plutôt qu’un autre car c’est un logiciel libre, maintenu par une institution de recherche, et très utilisé dans le monde universitaire. On a donc une assez bonne garantie que le logiciel reste maintenu, qu’on reste propriétaire de ses données sans être espionné par une société privée, et qu’on peut trouver de l’aide facilement en prenant contact avec des bibliothécaires et documentalistes qui travaillent à la fac.

Besoin d’aide ? Tutoriel Zotero en français

Deuxième étape : téléchargez le plugin Better BibTeX pour Zotero. Pour l’installer :

  • Dans Zotero, cliquez sur OutilsExtensions.
  • Cliquez sur l’engrenage dans le coin supérieur droit et choisissez Install add-on from file.
  • Choisissez le fichier .xpi que vous venez de télécharger et cliquez sur Installer.
  • Redémarrez Zotero.

Troisième étape : paramétrer les clés de citation.

  • Dans les réglages de Zotero, cliquez sur l’onglet Better BibTeX.
  • Sous Clés de citation, dans le champ Format de clé, saisissez [auth:lower:nopunctordash][year] (format recommandé).

Quatrième étape : une fois que vous avez des références, il faut exporter votre bibliothèque (à faire une seule fois).

  • Faites clic droit sur Ma bibliothèque et sélectionner Exporter la bibliothèque.
  • Sélectionnez le format Better CSL JSON, cochez Garder à jour et cliquez sur OK.
  • Sélectionnez un emplacement pour le fichier, renommez-le éventuellement (ex : references.json) et cliquez sur Enregistrer.

Cochez bien Garder à jour : vous n’aurez plus besoin de vous préoccuper du plugin, ni de faire d’export, car à chaque modification de la bibliothèque, l’export sera mis à jour automatiquement par Zotero.

Besoin d’aide ? Documentation du plugin Better BibTeX en anglais

7.3.2 Zettlr

Téléchargez Zettlr.

Je recommande Zettlr plutôt qu’un autre car il est spécialisé dans l’écriture scientifique, contrairement à des logiciels généralistes (VS Code, Obsidian…) qui proposent des extensions (plugins) mais qui ne sont pas conçus pour ça (ce qui se ressent négativement à l’installation et à l’usage).

Ici, une seule étape : paramétrer les citations.

  • Dans les réglages de Zettlr, cliquez sur l’onglet Citations.
  • Dans le champ prévu à cet effet, indiquez l’emplacement du fichier de références bibliographiques que vous avez exporté via Zotero.
  • Dans le champ en-dessous, indiquez l’emplacement du fichier de style bibliographique de votre choix. Je vous recommande de télécharger le fichier correspondant à la norme ISO-690 au format auteur-date.

À ce stade, vous êtes prêts pour collecter des références dans Zotero et les citer en Markdown dans Zettlr.

Besoin d’aide ? Documentation de Zettlr en français


Pour passer de Zettlr à un autre environnement, il faut exporter vos fichiers Markdown créés dans Zettlr.

  • Cliquez sur FichierExporter.
  • Choisissez un format et cliquez sur Exporter.

Lors de l’export, les clés de citation seront traitées. On obtient alors un fichier avec des citations mises en forme et une bibliographie créée automatiquement.

Sources

J’ai préparé les sections « Principes » et « Comment citer » en reprenant des éléments trouvés dans un support de formation intitulé « La Bibliographie : règles et gestion des références avec le logiciel Zotero », créé par I. Perez et J. W. Schleich (centre de documentation P. Bartoli, INRA, Montpellier SupAgro). https://fr.readkong.com/page/la-bibliographie-regles-et-gestion-des-references-avec-le-5148495